vendredi 25 novembre 2011

Prix littéraires 2011 : la sélection de la bibliothèque




Après quelques rebondissements, notamment l'éviction du favori Emmanuel Carrère, c'est à un premier roman qu'a été attribué le prix Goncourt 2011. L'Art français de la guerre raconte les guerres coloniales du point de vue de Victorien Salagnon, personnage pour le moins antipathique. Personnage tout aussi déplaisant, mais réel quant à lui : Edouard Limonov, auquel Emmanuel Carrère a consacré son dernier livre, Limonov, couronné par le Prix Renaudot. Autre portrait non-fictionnel mais sous forme d'hommage cette fois, Ce qu'aimer veut dire de Mathieu Lindon remporte le Prix Médicis : il y parle de Michel Foucault et de Jérôme Lindon, patron des prestigieuses Editions de Minuit, disparu en 2001. Morgan Sportès s'inspire de l'actualité récente et reçoit pour Tout, tout de suite, qui revient sur le Gang des barbares, le prix Interallié. Sylvain Tesson quant à lui obtient le Prix Médicis de l'essai pour Dans les forêts de Sibérie, récit de sa retraite solitaire pendant six mois au fin fond de la Sibérie.

Des portraits de femmes sont également récompensés cette année. David Grossman obtient le Médicis Etranger pour Une femme fuyant l'annonce. Le prix Femina est attribué à Simon Liberati pour Jayne Mansfield 1967, qui, entre la biographie et le roman, propose une réflexion sur les affres de la célébrité. Dans Dire son nom, Prix Femina étranger, Francisco Goldman rend hommage à sa femme, morte en 2007 dans un accident. Enfin, Du domaine des murmures de Carole Martinez, l'histoire d'une femme au Moyen-Age préférant être emmurée vivante que mariée de force, reçoit le prix Goncourt des lycéens après avoir failli obtenir « le » Goncourt (3 voix contre 5 pour Jenni).

2 commentaires:

  1. A propos de l'Art français de la guerre...
    J'ai trouvé que c'était un livre difficile à supporter de par la crudité des scènes : Jenni ne nous épargne rien des horreurs de la guerre. Cela m'a fait penser aux Bienveillantes, autre Prix Goncourt. C'est un livre marquant, qu'on ne peut oublier.

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  2. Autant Emmanuel Carrère m'avait passionnée avec l'Adversaire, sur l'affaire Jean-Claude Romand, autant son Limonov m'a ennuyée. Le personnage est tellement antipathique que je n'ai pas pu partager la fascination de l'auteur. Lui-même a d'ailleurs interrompu l'écriture de son livre pendant un an, tant certains côtés de Limonov lui répugnaient. Restent les passages sur l'histoire de la Russie, qui sont intéressants.

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